Si j’avais pu, un jour, apprendre l’allemand, cela aurait été pour deux raisons :
Jean-Sébastien Bach et Angelus Silesius. Mystique allemand du XVIIe siècle.
"Salué par les plus grands, de Leibniz à Heidegger, en passant par Hegel et Schopenhauer, l'écho de son œuvre sur la pensée profane n'a cessé de s'amplifier. En nombre de points, et sans doute pour l'essentiel, la méditation de Silesius nous apparaît aujourd'hui proche du Zen". (Roger Munier)
Voici un tableau en cours inspiré de la poésie spirituelle "La rose est sans pourquoi", d’ Angelus Silesius, (LIVRE I, 289) "L'errant chérubinique".
Petit extrait de ce qu’en dit Martin Heidegger, dans sa conférence : "La rose est sans pourquoi, mais elle n'est pas sans raison. ..... Ce que la sentence ne dit pas - et qui est tout l'essentiel - , c'est bien plutôt ceci qu'au fond le plus secret de son être l'homme n'est véritablement que s'il est à sa manière comme la rose - sans pourquoi."
Martin Heidegger, conférence , "Der Satz vom Gründ", en 1957. "Le principe de raison".

Ohne Warum
Die Ros' ist ohn' Warum, sie blühet weil sie blühet,
Sie ach't nicht ihrer selbst, fragt nicht, ob man sie siehet. (I, 289)
Sans pourquoi
La rose est sans pourquoi ; elle fleurit parce qu'elle fleurit,
N'a souci d'elle-même, ne cherche pas si on la voit."